Le 29/07/2019

L’Oasis de Wavreille

Tandem Local, c’est une suite de rencontres riches et variées. En voici une particulièrement marquante : celle avec la famille Halloy à Wavreille. Thibault et Emila “élèvent” (dans tous les sens du terme) leurs cinq enfants, Solare, Drunvalo, Florinda, Pémâ et Ama, âgés de 2 à 16 ans, dans un cadre idyllique en pleine nature. 

Tout est parti d’un défi, celui de bâtir leur propre mode de vie. Après avoir été hébergés quelques temps chez des amis, Emilia et Thibault ont trouvé un terrain sur lequel s’implémenter et fonder leur famille. Ils vivent dans une yourte bâtie à la main et cultivent leurs propres fruits, légumes et blés anciens (plus de 500.000 ans pour certaines variétés). Ils produisent leur pain (avec leur levain) ainsi que d’autres produits qu’ils transforment. Cette famille, qui respire le bonheur, vit en connexion totale avec la nature, et applique une philosophie spirituelle.

 Nous avons été touchés par cet exemple de vie alternatif humble, loin du modèle classique bien trop souvent formaté.

Le 30/07/2019 

La Ferme Arc-en-ciel à Wellin

Facebook : @fermearcenciel

Rudolf nous a convié à pénétrer dans son univers et nous a transporté dans sa vie le temps d’un café. D’origine suisse, Rudolf est un homme dont la force de conviction l’a poussé à dépasser les frontières de sa contrée pour mettre en pratique les connaissances acquises au fil des années.

C’est en reprenant la ferme de ses parents qu’il décide d’entreprendre des études d’agronomie qu’il complète à l’étranger. Ses pérégrinations forgent son caractère et façonnent sa personnalité forte et engagée.

Son beau-fils, Serge, est un maraîcher bio pour qui manger local apporte des bienfaits autant pour le corps et l’esprit que pour les petits producteurs.

Sans détour, Rodolphe cultive le franc-parler. Il nous a d’ailleurs confié : “Pour la première fois en ce début d’année, au lieu de souhaiter bonne année et bonne chance, j’ai souhaité une bonne catastrophe naturelle“, le seul moyen pour les générations futures de se relever. Il a ajouté que, pour lui, “la nature est le seul facteur qui va nous arrêter dans notre folie“. 

Un moment inoubliable et inspirant.

Le 31/07/2019

Chez Stéphane Delogne à Bertrix 

Il nous aura fallu 2h35 pour arriver chez Stéphane, qui réside dans les Ardennes en province luxembourgeoise. Durant cette étape, notre cyclo-périple a pris des allures sportives. Nous avons roulé 36 km à travers des paysages wallonnés à couper le souffle tant au sens littéral que figuratif.

 Stéphane est un éco-éleveur hyperactif qui n’a pas peur de s’investir et de faire entendre sa voix. Journaliste de formation, il a occupé le poste de responsable de la section environnement pour la FUGEA (fédération unie des groupements d’éleveurs et d’agriculteurs) avant de devenir agriculteur, un rêve d’enfant qui a fini par remonter à la surface pour s’imposer comme une évidence.

 Ses vaches Highlands vivent en autarcie sur un terrain pâturé de 13 hectares bordé par une rivière. Autonomes, elles vêlent sans l’aide de personne. Nous avons d’ailleurs eu la chance d’avoir pour compagnon de chambre un veau qui venait de voir le jour.

 Préserver les paysages et la nature en luttant contre l’usage des produits phytosanitaires constitue le cheval de bataille de Stéphane. Père de deux enfants, Jean et Violette, il fait tout son possible pour les « rendre courageux pour affronter l’avenir et leur apprendre que la nature est belle pour s’en émerveiller ».

Le 7/02/2020

L’épicerie Coeur de Village à Bellefontaine

“Et si on reprenait l’épicerie nous-mêmes ?” A cette question, trois cent habitants de la commune de Bellefontaine y ont répondu par l’affirmative après que l’unique commerce du coin ait mis les clés sous la porte.

En à peine quelques mois, l’épicerie coopérative Coeur de Village est mise sur pied grâce à une récolte de fonds et une mobilisation citoyenne.

Se voulant inclusive, ses rayons accueillent un tiers de produits locaux dont certains en vrac, et deux tiers de produits provenant d’une chaine de supermarché afin de sensibiliser tout le monde aux produits du terroir, au vrac, à l’Epi (leur monnaie citoyenne) et à toutes leurs valeurs citoyennes.

Tisseuse de liens, 3 salariés, 80 bénévoles et plus de 250 coopérateurs la font désormais vivre.